vendredi 20 décembre 2013

Biscuits de Noël

C'est la première année que je me lance dans une telle entreprise et j'ai choisi de commencer simple.

J'ai donc conservé la même recette que celle des Etoiles à la cannelle (ainsi ce sont des biscuits sans gluten ni lactose que je peux manger aussi : je ne suis jamais altruiste en pâtisserie).
J'ai simplement choisi des emporte-pièces plus variés : étoiles, cœurs, mais aussi bonhommes de neige, anges, sapins, cloches…
J'ai conservé aussi le glaçage blanc, beaucoup plus rapide à passer maintenant que j'ai investi dans un pinceau alimentaire (je recommande).
Pour la décoration supplémentaire, j'ai utilisé des stylos au chocolat rouge, vert et brun. Les miens viennent de Betty Bossi mais on en trouve aussi chez Scrapcooking. S'ils sont durcis et ne coulent pas, donc n'écrivent pas, il suffit de les laisser tremper quelques minutes dans l'eau chaude.
Le Petit Magicien de trois ans et trois mois a découpé à l'emporte-pièce sans difficulté. J'imagine qu'un enfant plus grand pourrait aussi réaliser la décoration.

dimanche 8 décembre 2013

De la Maternelle à la Maison (et Retour)


Je disais en septembre combien j’étais heureuse de l’entrée du Petit Magicien en maternelle, et c’est toujours le cas.
La liaison entre école et parents est un sujet à la mode, et cet enjeu me semble particulièrement important à la maternelle où les informations que vous obtiendrez de la bouche de votre écolier seront partielles/fantaisistes/absentes selon son caractère.

Heureusement, cette liaison est bien assurée par toutes sortes de moyens, certains à l’initiative de l’école, d’autres à la mienne.

Les parents connaissent sans doute tout cela mais ce sera l'occasion pour les autres de découvrir le monde de la maternelle.

Du Côté de l’Ecole

Je connais des classes de maternelle qui tweetent, ont leur blog ou leur site web, et bien sûr ce sont de formidables outils de communication avec les parents. La nôtre n’est pas si connectée mais des méthodes « à l’ancienne » fonctionnent bien aussi.

Le cahier de liaison
C’est la base indispensable. La maîtresse le met dans le sac chaque fois que des informations nouvelles y figurent (absence, annonce administrative, activité nécessitant un matériel particulier, sortie scolaire, spectacle…)

Le classeur individuel
La maîtresse nous le remet à chaque vacance. Nous y trouvons les activités réalisées pendant la période, les chefs d’œuvre de notre bambin, les paroles des comptines et chansons apprises (et les évaluations, autre débat). Une page blanche est laissée pour que nous y gribouillions ensemble et bien montrer l’absence de coupure entre école et maison.
Pour la première période, qui tombait aux vacances de Toussaint, donc vers Halloween, nous avions utilisé cette page pour les citrouilles à peindre et coller proposées ici et peu exploitées lors d’Halloween.

La mascotte de classe
Dans la classe du Petit Magicien, il s’agit de Petit Ours Brun. Il part tour à tour passer le week-end avec chacun des enfants et les parents écrivent dans le cahier ce qu’a vécu Petit Ours Brun à cette occasion. On peut illustrer de photos de Petit Ours Brun en pleine action. De retour à l’école, l’enfant raconte de son mieux, avec l’aide de la maîtresse qui peut lire le carnet.
Les enfants adorent, et je me suis bien amusée aussi. Inconvénient, cependant : cela révèle les disparités entre les familles, en termes d’activités pratiquées et en termes de syntaxe et d’orthographe dans l’écriture du cahier.

La boîte mystère
Chaque semaine aussi, la boîte mystère part avec un enfant, qui y place en secret chez lui un petit objet qu’il s’agira de faire deviner ensuite aux autres enfants. Nous ne l’avons pas encore eue chez nous mais nous avons souvent joué à la boîte mystère à la maison (voir plus bas).

Du Côté de Chez Vous

J’ai bien conscience que tout cela dépend du temps dont disposent les parents. J’ai la chance d’être en ce moment en congé maternité (ce qui me donne du temps de présence à la maison, à défaut de temps de repos J) et d’avoir une profession dont les horaires me permettent d’accompagner/aller chercher le Petit Magicien à l’école au moins un jour par semaine (tous les jours en ce moment, bien sûr). Je peux donc voir régulièrement la maîtresse, l’ATSEM, la salle de classe… Je sais bien que ce n’est pas le cas de tous les parents et j’ai conscience de ma chance !

Participer à la vie de l’école
Voilà le plus difficile pour les parents qui disposent de peu de temps. On peut bien sûr être délégué des parents, membre du bureau du Sou des Écoles, passer un agrément natation ou ski pour accompagner les sorties scolaires… En maternelle, nous sommes également sollicités pour diverses activités, par exemple apporter un plat pour la Journée/Semaine du Goût

Reprendre à la maison les activités de l’école
  • Cela nécessite moins de temps et fonctionne très bien… à condition que votre Petit Magicien arrive à vous raconter, au moins un peu, ce qu’il a fait dans sa journée. Vous pouvez alors répéter les activités manuelles (par exemple tracer des lignes verticales, à la portée de chacun avec une variété de supports et de matériaux : feutres et papier, peinture au doigt, marqueurs sur tableau blanc, bandes déchirées et collées…)
  • Vous pouvez aussi retrouver les comptines et chansons apprises à l’école pour accompagner les vocalises de vos Apprentis Musiciens. C’est une des grandes joies du Petit Magicien.
J’ai ainsi découvert « La chanson du doudou », « Quand je vais à l’école », « Mon gros loup mon p’tit loup » (la préférée de notre loup à nous), ainsi que les comptines de Noël « Petits lutins, dépêchez-vous ! »  et « Toc toc toc ! Père Noël » (ici sur le chouette site Ecole Petite Section d’Isa.)
  • Nous avons aussi joué en famille à la Boîte Mystère : peu de matériel est nécessaire. Une boîte opaque qui ferme, et le Petit Magicien y glisse un (ou plusieurs, le tricheur !) de ses jouets. Nous devons ensuite deviner sa nature en posant de questions telles que : « Est-ce un animal ? », « Est-ce en tissu ? », etc. Je ne connais pas grand chose aux compétences de Petite Section mais c’est un exercice sûrement excellent pour le raisonnement et le langage, et très amusant. (Comme nous connaissons ses jouets, nous parvenons en général à deviner même quand ses réponses sont approximatives…)

A suivre, certainement !

jeudi 5 décembre 2013

Et une Césarienne pour la Deux !


Le Second Magicien (je n’ai toujours pas trouvé de surnom, je sais) est donc né le 23 novembre, par césarienne comme le premier.

J’avais imaginé un post drôle et léger, à la manière du Primi vs Multi de l’inégalable Marie Perarnau.

Mais ce ton-là m’échappe, me fausse. Non que j’aie dramatisé ce séjour à la maternité, mais ce n’est pas mon style d’écriture. Et retrouver son style, son identité, c’est aussi un des enjeux des suites d’accouchement.

Je choisis donc Perec, et je me souviens, puisque c’était la deuxième fois.

Je me souviens de l’anesthésie, de la bienheureuse fraicheur, du soulagement, de la force, de la libération, de toute cette énergie bouillonnante et oubliée qui m’emplit soudain. Je me souviens, la première fois, que ses effets se sont étendus tard dans la nuit après l’opération, je me souviens de la stupéfaction de la sage-femme qui passait et repassait : « Votre niveau de douleur, entre 1 et 10 ? » — et moi, euphorique : « Zéro ! » Je me souviens, cette deuxième fois, d’avoir pensé très lucidement : « Profites-en, ma fille, ce sont tes dernières heures sans douleur avant longtemps ». Et j’en ai profité. Avec jubilation. J’ai souri à l’équipe du bloc, plaisanté avec eux. Je me souviens, la première fois, d’avoir éclaté en sanglots en voyant le bébé, et de m’être entendue dire que c’était normal. Je n’ai pas pleuré cette fois. Je profitais trop, je crois. En un autre temps j’aurais été morphinomane.

Je me souviens de la salle de réveil, étrange nom si peu adapté à mon état sous anesthésie, un état terriblement éveillé, justement. Je me souviens que les deux heures m’avaient paru longues, je me souviens des tremblements incontrôlés qui m’agitaient malgré la couverture, et de m’être entendue dire encore une fois que c’était normal. Je n’ai pas tremblé cette fois et les heures m’ont paru plus courtes, et j’ai souri à mon Amour venu me retrouver, et à l’aimable infirmière, et au vieux monsieur qui venait d’être opéré et se réveillait plus difficilement d’une plus lourde anesthésie mais répétait, comme un mantra miraculeux, qu’un bébé était venu au monde et que c’était merveilleux.

Je me souviens du premier lever, de la première douche, de ces moments où l’on sort du monde parallèle de l’opération pour revenir à la réalité. Je me souviens d’avoir souri encore, de n’avoir pas attendu, d’avoir même réclamé le lever. Je me souvenais pourtant de la première fois, je savais que la douleur était juste là à m’attendre et qu’elle me sauterait dessus dès mon lever. Mais je suis ainsi — Force et Honneur, quelque chose comme ça, vous pouvez rire, c’est mon côté guerrière, mon côté princesse, mon sale et fier côté pour lequel peut-être vous me détesterez mais dont j’ai besoin. C’est aussi ce que je suis.

Je me souviens des larmes, des symptômes idiots du blues post-partum, je me souviens que la première fois il survenait chaque jour vers 18 heures, rien à faire pour l’enrayer, tout était déclencheur, et les larmes coulaient. Je me souviens de « J’ai encore de beaux cheveux ». Je me souviens d’avoir pleuré seule et en toute conscience cette fois, connaissant les causes et la chimie, impuissante pourtant à l’interrompre, pleurant de rage et de cette impuissance autant que du reste.

Je me souviens du lit, si inconfortable, rien à faire pour y dormir, comme la première fois.

Je me souviens de l’eau tiède et bienfaisante de la douche sur un corps que je ne regarde pas, une cicatrice nouvelle, un ventre que je ne suis pas encore prête à affronter.

Mais je me souviens des visages, de quelques noms, des codes couleurs, pour les sages-femmes — je me souviens des inscriptions « En grève », cette deuxième fois —, pour les auxiliaires de puériculture, pour le personnel hôtelier et d’entretien. Je me souviens, je me souviens toujours, qu’il est important de sourire et de parler et de nouer ces liens-là, tous les liens possibles, des suites de couches c’est aussi un retour nécessaire et vital à la civilisation. Je me souviens de cette dame qui m’a parlé de ses six enfants, de son aînée du même âge que la benjamine de ses sœurs, de sa mère et elle allaitant indifféremment les deux enfants.

Je me souviens des marches lentes dans les couloirs, courbée comme une infirme par la cicatrice, profitant de l’appui du berceau à roulettes changé en déambulateur.

Je me souviens de l’attente angoissée de la montée de lait, même la deuxième fois, face à l’appétit du Petit Glouton et à sa perte de poids. Je me souviens du tire-lait, des tisanes de fenouil, de la levure de bière, du rythme des pesées — alors que bien entendu je déborde de lait, comme la première fois, pour nourrir ces affamés.

Je me souviens que ces jours sont les pires, soyons honnête, je me souviens que la grossesse a ses plaisirs, que les contractions ne me traumatisent pas, ni la césarienne elle-même avec son champ de protection et ses dialogues de série télé — mais les jours qui suivent, ce sont ceux où l’on crie à son compagnon : « La prochaine fois, c’est toi qui accouches ! »

Je me souviens du temps, long. Des heures rythmées par les passages des sages-femmes, les repas qu’on apporte, les réveils du bébé, l’attente des visites — et quoi que je fasse jamais de livre passionnant qui vienne à ce moment-là peupler la solitude et l’insomnie.

Je me souviens de cette dernière attente, le jour de la sortie enfin venu, les préparatifs faits, suspendue à l’horloge en attendant le Bien-Aimé. Je me souviens qu’il y a toujours un impondérable à ce moment-là, loi de Murphy des jeunes parents, je me souviens d’une nacelle auto qui ne s’attachait pas et d’un pneu crevé au mauvais moment.

Je me souviens de tout. De ce qui était semblable et de ce qui a changé. Je me souviens, et c’est bien, de la première fois, de la deuxième fois, et que je n’escompte pas de troisième !


Si vous voulez du concret, un très bon site sur la césarienne.

mardi 3 décembre 2013

Etoiles à la Cannelle (ou Ce Que Je Faisais la Veille de l'Accouchement)

  Parmi les plaisirs de Noël et de l'Avent, il y a ceux de la cuisine et de la pâtisserie.
Je venais de découvrir que le site de produits culinaires suisse Betty Bossi proposait toute une liste de recettes de biscuits traditionnels de Noël sans gluten, notamment les merveilleuses étoiles à la cannelle.
La recette est assez simple, ne nécessitant que des ingrédients faciles à trouver (amandes en poudre, oeufs, sucre glace, cannelle…). Si le kirsch ne vous inspire pas (ou si vous n'en avez pas), vous pouvez le remplacer par du jus de citron : c'est ce que j'ai fait. 
Elle est un peu longue à réaliser, surtout pour le glaçage, à plus forte raison si comme moi vous n'en avez guère l'habitude et si vous avez préparé une immense quantité d'étoiles.
Mais le résultat est délicieux et ressemble tout à fait aux étoiles à la cannelle du commerce.

Et deux heures après, les contractions commençaient.
Je ne garantis pas un lien de cause à effet, ceci dit.